La Révolution en Périgord (compléments du chap. 9)

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L'an II en Dordogne, la Terreur dans le désordre

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On trouvera dans Le Tribunal criminel et révolutionnaire de la Dordogne sous la Terreur. Documents authentiques, Périgueux, Cassard frères, 1850, (affaire N°50) la reproduction des jugements du tribunal classée par affaires et ordre chronologique.

R VILLEPELET « Périgourdins condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire », BSHAP tome XXXIII (1912) p 514

Tribunal révolutionnaire, De Malet,, affaire n°11. Pour le prêtre noble d’Artenset : Affaire 63

Pour le curé de Montagnac-la-Crempse, de Ramefort, Robert Bouet, Clergé du Périgord, t 1 page 323 et H BRUGIERE, Le livre d’or du Clergé du Périgord pendant la Révolution française, Montreuil, 1893. p 83. L’ouvrage présente la liste des prêtres poursuivis dans un sens nettement apologétique, classique de la période à laquelle il a été publié. L’économe du grand séminaire est Dudognon (Bouet t 2, p 652). Dudognon se vit promettre le pardon au moment de son arrestation à Bordeaux en juin 1794 et surtout « En prêtant serment tu peux sortir de ce mauvais pas et ne pas compromettre les citoyennes qui t’ont reçu chez elles » Son refus conduisit le 5 messidor (23 juin) a la condamnation à mort du prêtre et des trois femmes par la Commission militaire de Bordeaux. Voir aussi Abbé Jarry, Un souvenir du martyre (24 juin 1791)de l’abbé JB Dudognon économe de la Petit mission de Saint-Jacques à Bergerac, BSHAP tome LVIII p 232

Le procès du curé de Miallet figure dans la liasse W 366 des Archives nationales et dans l’article de R Villepelet cité ci-dessus. Pour Léger-Limoges Tribunal criminel, affaire n°33 et R Bouet, t 2 p 130

Pour les prêtres envoyés par Sarlat on se trouve dans un imbroglio tel que le Tribunal dû faire preuve de clémence, Tribunal criminel affaire N°54

La question des délations. Déclaration de Debrégeas (affaire 52) « Combien on doit se méfier des procès-verbaux des municipalités de campagne qui pour la plupart sont rédigés par des gens vindicatifs ou mus par d’autres considérations »

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L’huissier, Fargeot, affaire n°39

Affaire Mandavy, n°8

Affaire Yzarn de Valady, girondin en fuite qui fut arrêté en forêt de la Double voir G BUSSIERES ,la fin du conventionnel Valady, S. L,1907 . Au sujet de cette exécution, lettre de Roux-Fazillac au Comité de Salut public. Il se plaignait que  Valady durant son interrogatoire par le tribunal criminel de Périgueux « avait attendri les spectateurs et même quelques uns ont versé des larmes. Je me suis plains hautement de cette pusillanimité (lettre du 16 frimaire an II, 6 décembre 1793). Recueil des Actes du Comité de Salut public avec la correspondance des représentants en mission par A ULARD, Paris 1889

Le couple condamné, voir Tribunal criminel affaire n°49

La Triple exécution d’un prêtre et de 2 femmes, Tribunal criminel (affaire n°61)

Affaire Delpit, Tribunal criminel , affaire n°63 et BOUET, p 251

Affaire François Boutonnier, Tribunal criminel (affaire n°25)

Affaire Teyssières-Miremont , Tribunal criminel (affaire n°28), et pour l’épouse de l’émigré accusée de correspondance,, Tribunal criminel (affaire n°32)

Affaire Broussoles, Tribunal criminel,( affaire n°57)

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Affaire ND des Vertus (ou de Sanilhac) Tribunal criminel ( affaire n°2)

Affaire de Chenaud, Tribunal criminel (affaire n°38) et DUBUT, Une émeute à Chenaud en l’An II², BSHAP, tome LIV, 1927, p188

DR Charles LAFON,Un épisode de la Révolution à Périgueux. L’affaire Pipaud, Moulin,Sirey et Lambertie BSHAP tomes LXV et LVI (1938 et 1939). Dossier Archives nationales W 475, 321

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Affaire Lacoste et Comité de Salut Public, M. BIARD, Missionnaires de la République, les Représentants du Peuple en mission (1793-95), Paris,ed Vendémiaire, 2015, p263 « Le cas du département de la Dordogne qui conteste la politique suivie par le représentant montagnard, Elie Lacoste entraîne débat à la Convention et sert d’exemple ponctuel pour définir une position valable à l’échelle nationale. La délibération du département est en effet cassée et le 17 juillet un arrêté ordonne que « les arrêtés des représentants du peuple étant des lois provisoires, nulle autorité autre que la Convention ne peut y porter atteinte » » pp263-264

Directoire du département 1 L 162, 15 août 1793

Comité révolutionnaire de Périgueux, 12 L 95, 12 septembre. « Les représentants du peuple députés par la Convention nationale prés des départements de la Dordogne, du Lot et Garonne et de la Gironde voulant réprimer par tous les moyens possibles les manœuvres des ennemis de l’intérieur et assurer aux lois la punition des conspirateurs qui trop longtemps ont bravé le glaive de la loi, conformément aux décrets du23 et24 août 1793 :

1. Il sera formé dans la ville de Périgueux un comité de salut public de 8 membres pris sur les autorités constituées dont les membres de la Société populaire et Républicaine de cette ville

2. Il aura le droit de mettre en arrestation toutes les personnes suspectes dans la ville et le district »

Déclaration de Villefumade, ADD 13 L 12, Société républicaine 15 août 1793 . Après la déclaration de Villefumade, « quelques réclamations se firent entendre et un membre a observé que la société n’ayant pas reçu officiellement le décret, elle ne pouvait prendre encore une telle délibération. Adopté à l’unanimité »

Représentants en mission Société républicaine 13 L 12 /5 1°septembre 1794 « Le président allait mettre la question aux voix lorsque, tout à coup, des cris extérieurs de « Vive la République, Vive la Constitution » se font entendre. A l’instant ces cris se répètent dans la salle. Une foule immense se précipite à la porte et les représentants du peuple sont introduits au milieu des applaudissements, des cris réitérés de « Vive la République, Vive la Constitution ,Vive la Montagne ». Un d’eux, Pinet prononce un discours vraiment républicain. L’enthousiasme s’empare de tous les esprits, les bras s’élèvent spontanément et le serment si terrible aux despotes La République ou la mort est prêté avec cette majesté qui caractérise un peuple vraiment républicain et cette fermeté qui toujours est le précurseur de la victoire ; le président assure la représentation du dévouement des habitants de cette cité et leur zèle de seconder de tous leurs efforts les mesures de salut public que leur suggérera leur sagesse. L’assemblée entière le confirme et demande la motion civique du discours. Discours de Tallien : Discours éloquent et énergique qui retrace les dangers qui menacent la République, exhorte les citoyens à ne plus mettre de ménagement, les demi-mesures sont le tombeau de la République. Il est temps de la sauver avec le concours de tous les citoyen vrais sans-culottes »

Scrutins épuratoires.Questionnaire dit « des Jacobins »

10 frimaire : Un nouveau scrutin épuratoire aura lieu sur proposition de Duroc par 12 membres nommés par la société : Dupont, Bloy, Belin, Villefumade, Lavergne, Lanxade, Roi, Gintrac-Bouillère, Canler, Lagrange, Duroc qui en appelleront 12 autres. Les 24 épureront la société entière.

14 frimaire

Questions pour scrutin épuratoire: « Qu’étais-tu en 89 ? » « qu’as-tu fait pour la Révolution depuis 89 jusqu’en 93 ?Quelle était ta fortune en 89, en93 : si elle s’est accrue par quels moyens. N’as-tu signé aucune pétition contre-révolutionnaire? Epuration des 12 qui satisfont. On invite toutes les sociétés à s’épurer.

17 frimaire

Les interrogations sur la fortune donnent lieu à déclaration que celle de chacun a diminué. Debrégeas annonce que sa fortune a diminué des 2/3. Lavergne atteste qu’il n’a pas signé l’adresse portée par Sirey.

Epuration à Bergerac : Labroue, la Société populaire de Bergerac p 343. C’est Debrégeas qui, envoyé par Roux-Fazillac vint inviter les Bergeracois à s’épurer sur le mode du « questionnaire des Jacobins » le 5 nivôse an II (25 décembre). Les Bergeracois semblèrent d’abord l’appliquer (p342) puis le 7 on changea d’optique «  un membre a dit »le mode d’épuration que nous avions adopté nous parut d’abord très propre à remplir nos vues. Mais… vous aviez crée il y a peu de jours un comité de 12 membres…Il n’est pas nécessaire de recourir au questionnaire adopté par les Jacobins car autant ces moyens ont été avantageux chez nos frères de Paris, autant il pourrait devenir désastreux pour nous….Cessons donc d’employer un temps précieux pour ce questionnaire » Cette délibération fut envoyée à Debrégeas (p 344)

Les majorités successives à propos de Pipaud. Voir Société républicaine : séance du 17 octobre : Un membre se plaint de ce que le comité de surveillance ne fait pas connaître les raisons qui le déterminent à faire mettre en réclusion plusieurs individus et qu’il serait utile que le public en ait connaissance et que d’ailleurs on mettait en état d’arrestation plusieurs membres de la société. Debrégeas le somme de s’expliquer et de se démasquer. Au milieu des discussions on parle de Pipaud mis en arrestation. L’orateur prouve la légalité fondée sur la loi que tout fonctionnaire public destitué soit mis en état d’arrestation. La femme Pipaud tâche en vain de prouver l’innocence de son mari.

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A propos de Chrétien, Roux Fazillac, 16 frimaire II « A mon départ de Paris, je demandai au ministre de la Guerre d’envoyer ici pour coopérer avec moi, un des capitaines d’un des bataillons de la Dordogne ; c’est le brave sans-culottes Duroc qui, dans le principe de la Révolution, faisait trembler tous les aristocrates de ce département. Mais les hommes de cette trempe sont un petit nombre ; c’est pourquoi je demande au Comité de m’en envoyer promptement un autre, qui lui ressemble et qui fut ici don second à la naissance de la Révolution : c’est Chrétien. Il est, à la vérité, commissaire national, nommé par la Convention pour les iles du Vent ; mais peut-être ne doit-il pas encore partir pour sa destination, et quand il ne ferait que passer ici quinze jours, je suis persuadé qu’il y servirait utilement la République ; il demeure avec Antonelle, son collègue, au grand hôtel de Vauban, rue Richelieu »

Affaire Vincent. Cette affaire montre le jusqu’auboutisme de Chrétien et Duroc mais aussi la capacité de la société à leur résister. On sait que Vincent, maire de Périgueux et trésorier-payeur, était arrivé de Bordeaux l’année précédente : d’où l’accusation facile !

Société républicaine, 24 frimaire ;Interrogation de Vincent : Duroc reprend les propos de Chrétien et l’accuse (d’être) de la secte girondine. Vincent demande qu’on lui délivre la lettre et les notes des interpellations qui lui ont été faites et la parole pour le lendemain. Le débat provoque des témoignages très favorables. Seul Duroc déclare avoir entendu parler mal de Vincent à Bordeaux. Et Villefumade comme Lagrange lui prêtent des propos contre la Convention. Plusieurs témoignages pour tandis qu’Audebert proteste contre la dénonciation de Duroc et Villefumade. Lagrange revient à la charge. Vincent demande des preuves. Lanxade demande report pour examen des preuves tandis que la société demande le jugement tout de suite. Le lendemain, piteux, Duroc annonce que « ce qu’il a entendu à Bordeaux était sur …le père de Vincent…On demande le vote : celui-ci donne vœu unanime pour revenir sur exclusion de Vincent. Ce vœu une fois manifesté, avec la dignité des hommes libres, le président invite Vincent au nom de la société à montrer encore plus de fermeté. On réintègre la citoyenne Vincent qui avait subi le même sort comme soupçonnée d’avoir partagé les sentiments de son mari.

Pour la situation de Pipaud deux sources permettent de la suivre : les délibérations de la Société républicaine mais aussi les actes de ce qu’on appelle Comité de Surveillance puis comité révolutionnaire ou comité de salut public ( ADD 12 L 95). Aux délibérations du 14 septembre 1793, 15 septembre (la citoyenne Pipaud demande éclaircissement sur dénonciations) 17 septembre (refus de réponse) 28 vendémiaire ( transfert à Limoges). A partir de cette date les destins de Pipaud des Granges et Sirey se confondent  3 brumaire (24 octobre) (on lui envoie à Limoges son acte d’accusation) 6 brumaire (un membre présente de nouvelles charges) 11brumaire (rapport sur Pipaud et Sirey à Roux-Fazillac)

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Pour la chute de Sirey « vrai sans-culottes », voir Société républicaine, séance du 18 août où Sirey prend la défense des vieux prêtres incarcérés ; 28 septembre : il s’oppose victorieusement aux accusations de Villefumade et surtout séance du 16 octobre qui lui est fatale : Sirey se présente et s’excuse de son absence à la séance du 8 où il devait faire rapport sur l’aisance. Le président de la société chargé de le censurer sur sa négligence s’acquitte à merveille de sa commission, Debrégeas réclame lecture du procès-verbal de la veille duquel il résulte qu’il demeure arrêté que tous ceux qui ont été portés sur la liste des modérés et mauvais patriotes soient maintenus. IL s’élève quelque discussion pour savoir si Sirey obtiendra la parole. La société manifeste son vœu et il l’obtient il paraît à la tribune et fait le rapport promis ; (il propose de puiser dans les fonds des biens nationaux pour l’assistance) un membre observe que la Convention a déjà pourvu 1 million pour subvenir aux besoins des défenseurs de la patrie, d’autres que Sirey entend à enlever les biens des émigrés sur lesquels sont hypothéqués les assignats et que le crédit national serait extrêmement atténué et porterait à la défiance. Debrégeas demande de l’ajourner mais Lanxade demande qu’il soit considéré comme contre-révolutionnaire et propre à renverser la République.

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Pour l’évolution de la situation de Pipaud et Sirey, voir ci-dessus.

La source de l’affaire Lanxade se trouve dans les délibérations de la Société républicaine à partir du 13 nivôse (2 janvier 1794) où l’on apprend la convocation à Paris de Lanxade. Alors que, ce jour-là, les déplorations fusent à la société, Lanxade s’exclame « Robespierre a fixé l’attention des patriotes sur les dernières ressources des malveillants à diviser la patriotes entre eux et à leur enlever par toutes sortes de moyens de la confiance publique. Je fournis un exemple des entreprises dont vous parlait Robespierre : je viens d’être dénoncé au Comité de sûreté générale ». A noter que le successeur de Pipaud des Granges, le procureur-général syndic Lalande, dut se défendre de l’avoir accusé.

Affaire du faux. Pour les événements on se reportera à juin 1793 (chapitre 8). L’annonce du faux apparut le 16 pluviôse (4 février) « La Société persiste à maintenir sa dénonciation contre le faux inséré dans le procès-verbal de l’administration de l’ancien directoire daté du 29 juin et à penser que Pipaud a été le seul auteur et instigateur de cette intrigue…La société déclare que l’opinion publique dénonce le même procureur-syndic comme le seul promoteur et rédacteur des arrêtés liberticides.

20 pluviose

Villefumade annonce que le Conseil général de la Commune (présente le 29 juin) s’est assemblé pour s’occuper de la dénonciation que Duroc et lui ont faite du PV rédigé au mois de juin dernier par l’administration au sujet des mesures liberticides prises par l’infâme commissaire de la Commission populaire de la Gironde.IL rappelle que le même représentant de la commune, Lanxade, porte la parole au nom du conseil Général de la commune) et après s’être fortement élevé contre cette mesure liberticide prise par le directoire, il demanda un rapport. Villefumade assure que le PV rédigé par le directoire porte au contraire que Lanxade parlant au nom du conseil général de la commune a lu l’arrêté dont il venait demander le rapport ; il s’élève contre ce faux d’autant plus perfide qu’il tendait à rendre toute la commune complice des mesures liberticides contre lesquelles elle s’était constamment élevée.

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Sur Pipaud à la Conciergerie, nous renvoyons à Charles Lafon qui a reproduit les informations tirées du factum de Vendémiaire, hélas disparu voir « un épisode de la révolution à périgueux », BSHAP 66 p p 329

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Les autres sociétés. Pour Bergerac, Labroue,La Société populaire de Bergerac. Pour Montignac, voir ci-dessous, annexe 1. Pour Beaumont voir Testut, La petite ville de Beaumont pendant la période révolutionnaire Bordeaux, Ferret et fils 1922-23 et Pauline Moszkowski-Ouargil, Citoyennes des champs, les femmes de Beaumont du Périgord pendant la révolution française. Mnémosyne P.U.R. 2015. Pour Monpazier, Grenier de Cardénal, « Les sociétés populaires de Monpazier (Dordogne) 1790-93 Commission des travaux historiques et scientifiques. Société d’histoire moderne et contemporaine volume X, 1924, p7 l’affaire Gouaud voir A DUBUT « Un maire et un ancien noble de Ribérac exécutés pendant la Terreur : Guy Gouaud et Léonard de Belhade » BSHAP LX et LXI, 1933-34. Le dossier du procès figure dans la série W des Archives nationales.

Les représentants en mission : On trouvera en annexe 2 une analyse des lettres de Roux-Fazillac publiées par A Aulard, Actes…cité ci-dessus.

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La question religieuse. Voir Annexe Roux-Fazillac ci-dessus. Pour les abjurations de prêtres nous disposons de la liste faite devant le Conseil Général de la Dordogne fin 1794 puis devant celui de Bergerac en Germinal (mars-avril 1794). A noter que, dans ses notices, R.Boué retranscrit leurs déclarations d’abjurations. Pour les troubles religieux, outre un article à paraître dans la revue des Archives départementales, Mémoires de la Dordogne, Femmes et Révolution en Dordogne, on se réfèrera aux délibérations du comité révolutionnaire de Périgueux (ADD 12 L 95) pour la période de nivôse, an II(décembre 1793-janvier 1794)

Pour la question du dimanche, voir la longue délibérations de la société républicaine du 24 ventôse qui dénonce les rassemblements du dimanche.

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les subsistances : Sur la multiplication des minages ADD 1 L 153

21 brumaire. Presque toutes les communes abusant de la liberté que la loi leur a donné d’établir un minage, les anciens marchés véritablement connus et fréquentés, ceux où le peuple a coutume de se pourvoir se trouvent absolument dénués de tout. Les communes qui ont rétabli ou établi des minages d’approvisionnent se contentent pour la forme de faire porter dans leurs prétendus minages quelques boisseaux de grain qu’elles ont soin de faire prendre par quelque particulier de la commune, de manière que voulant approvisionner partout on n’approvisionne nulle part. Arrêté : tous les minages et marchés qui n’existaient pas ou n’étaient pas approvisionnés avant 1789 cesseront d’être approvisionnés dès ce moment.

La réunion importante est celle du 15 août qui montre l’état de la situation et les désaccords.

ADD 1 L 152 15/8 Réunion des commissaires de district sur le défaut de subsistances : « la 1re récolte a été moindre d’un quart de celle de l’année précédente. Le département ne peut trouver en lui-même assez de moyens pour pourvoir au défaut de subsistances dont il est menacé. On sollicitera un secours de 800 000L. Lanxade et Grand rédigeront l’adresse » . On décide de former dans chaque district un comité de subsistances qui correspondrait avec un comité central au central du département. Pour présenter le mémoire Lanxade on élit d’Alby qui se récuse. Proposition : la faire présenter par les députés (du département). Refus « dans une circonstance aussi grave, on ne pouvait prendre trop de précaution et que les occupations ordinaires des membres de la Convention les mettaient dans le cas de ne pouvoir faire toutes les démarches ». D’où élection de Mater. Quant on propose d’élire les membres du comité central décidé la veille, refus de plusieurs membres : « la décision sur le comité central rapportée ». Les commissaires de quelques districts ont déclaré que « leur administration ne correspondraient point aves lui, ne connaissant d’autre point de correspondance à cet égard que l’administration du département ». Les comités de district rendront compte à leur directoire. La proposition d’imprimer l’adresse a la Convention pour la distribuer dans toutes les communes fortement combattue et rejetée.

Sur les entraves : 1 L 152 et Bergerac : 3 L 9

P 204 Second maximum 1 L 153 ; Rapport du procureur général sur le maximum. Les municipalités doivent envoyer sous 8 jours un tableau des grains et farines déclarés au district qui doivent le transmettre sous 8 jours au Département pour tableau général. 100L d’amende par officier municipal pour les communes qui n’auront pas transcrit ». Le délai expiré, les tableaux envoyés sont incomplets par défaut de quelques communes. » Nécessité de frapper. Le procureur général syndic montre que le Département a scrupuleusement exécuté la loi. Suit le rapport du procureur général sur les relations alarmantes qui arrivent de chaque district a cause des subsistances qui manquent. Les districts de Mussidan et Belvès affligent surtout par leurs réflexions. Mussidan déclare que les réquisitions exciteraient des mouvements dangereux si elles étaient faites dans l’objet d’alimenter une commune dessus de l’autre. Le district de Belvès n’offre pas un aperçu plus consolant :il n’existe pas 50 particuliers qui se trouvent avoir récolté au-delà de leur nécessaire et cette disette générale se présenterait sous des caractères moins effrayants si tous les citoyens voulaient se rappeler ce principe sacré que tous les hommes sont frères…Préférant au papier monnaie qu’on leur donnerait en échange, ils aiment mieux l’enfouir…Il sera nommé des commissaires qui d’après le tableau des déclarations faites par les part se fixeront sur la quantité de grains que renferme chaque commune et seront autorisés à faire répartir sur les municipalité les moins approvisionnées l’excédent de celles qui ont fait de plus abondantes récoltes.

Métayers 1 L 153 21 brumaire (11novembre 1793), Décrets de la Convention Nationale interdisant aux propriétaires d’exiger de leurs métayers aucun droit de dîme, agrier, rente seigneuriale et de l’arrêté pris sur iceluy par les RP Pinet,Garaud et Monestier portant que ledit décret sera nonobstant le défaut d’envoi exécuté à partir du jour de la promulgation. L’arrêté auquel le directoire applaudit sera imprimé et envoyé aux districts. Il est intéressant de se reporter à la même date, sur le même registre au discours très euphorique de Pinet à ce sujet.

Bergerac : 3 L 9 18 brumaire (8novembre)

Belvès 6 brumaire (27 octobre) Belvès vient à la barre réclamer des subsistances déclarant « qu’il est à craindre que le peuple ainsi tourmenté sur ses besoins et d’un autre côté agité par des conseils perfides de ses ennemis ne se porte à des mouvements qui compromettent son salut. On rappelle que le tableau des recensements monte qu’il y a des ressources pour le moment et que les corps constitués doivent user de la réquisition.Le prochaine arrivée des représentants du peuple remplirait nos désirs communs mais qu’elle ne devait pas perdre de vue que le vrai moyen de se rendre digne des soins de la représentation nationale, c’était de se rallier autour de la loi et de donner à son glaive un mouvement perpétuel sur la tête des coupables ; de ces hommes qui multiplient toujours les besoins du peuple en raison des malheurs qu’ils lui préparent »

Un membre souligne que la barre sans cesse occupée par les districts qui font la même demande qu’Excideuil. Or il faut faire face aux besoins des braves défenseurs déjà partis ou qui vont se mettre en marche. IL propose de soumettre toutes ces difficultés au représentant du peuple. Il sera envoyé au commissaire près du RP Lakanal qui se trouve à Bergerac qui lui présentera l’embarras de l’administration sur état des subsistances.. Le seul moyen d’alléger nos difficultés c’est qu’il veuille bien se rendre au milieu d’un peuple dont l’amour et le respect lui garantisse d’avance que sa présence, si elle ne peut écarter tous les maux réels, elle les aidera au point que tout le monde sera content.

Page 205 : le second recensement 1° frimaire (21 novembre)

Instruit que dans presque toutes les municipalités beaucoup de citoyens et notamment les officiers municipaux ont fait de fausses déclarations dans le recensement général des grains…Qu’il est de la plus haute importance de parvenir à une connaissance exacte de la suffisance des moyens de subsistance. Il sera fait un nouveau recensement et tableau envoyé à toutes les communes. Un commissaire sera envoyé dans chaque district. Pour le recensement par district il se concertera pour choisir parmi les vrais sans-culottes un nombre suffisant de commissaires instruits en état d’opérer. Ceux qui auront fait de fausses déclarations seront déclarés ennemis de la chose publique…Les commissaires s’assureront que les propres ensemencements de leurs terres en même étendue que les années antérieures et s’ils y mettent la même quantité de semences.

1 L 164 à partir de janvier, l’assemblée départementale disparaît. Seul reste le directoire.

26 ventôse : appel des députés pour lutter contre les effets négatifs du manque de subsistance « Il faut que les citoyens se partagent entre eux les ressources… »

Envoi de Villefumade. Société républicaine, 9 germinal. Pour son accueil pittoresque au retour au district de Périgueux ADD 9 L 10

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Troisième recensement 1°germinal 1L164 : 26 germinal (15 avril 1794) réquisition des pommes de terre.

Intervention de Lakanal 1 L 164 15 floréal (5 mai) adresse aux habitants de la Dordogne

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Arrivée du représentant Romme : 3 floréal An II (22 avril)

ADD 1 L 165 : Estimation de Romme, 28 floréal (17 mai)

Arrêté de Pinet : 1 L 165 1°Messidor (19 juin)

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Sur la question de la levée en masse comme pour l’ensemble du problème du recrutement H GRENIER de CARDENAL, Recrutement de l’Armée en Périgord pendant la période révolutionnaire(1789-1800), Périgueux, Joucla, 1911. L’accès à l’ouvrage est un peu déroutant parfois, l’auteur procédant non par ordre chronologique mais par unités militaires. Mais il est essentiel.

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