Les trésors de la chapelle de la Barde à Sainte-Foy-de-Belvès

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La chapelle

Au sommet d'une colline, dans la commune de Sainte-Foy-de-Belvès, la chapelle de la Barde se trouve à l'intérieur du «  Bercail » .

     Ce foyer de vie est un établissement médico-social pour personnes adultes en situation de handicap intellectuel. Il a été dirigé de 1896 à 1990 par une congrégation de religieuses franciscaines puis par l'association « le Bercail » avant de fusionner en 2018 avec l'A.P.E.I. de Périgueux (Association des Parents d'Enfants Inadaptés).‍

    En bordure de la cour, la chapelle (consacrée en 1954) contient un mobilier en harmonie artistique et stylistique avec l'architecture de l'édifice : autel, tabernacle en marbre, ambon et deux statues.

     Une cérémonie de désaffectation de la chapelle a eu lieu le 24 juin 2023 avec Mgr Albert Rouet et le Père Jean Picard.

Les vitraux et le chemin de croix, sont des chefs d’œuvre de la dynastie des Mauméjean dont les ateliers étaient à Pau, à Anglet et Biarritz, puis en Espagne et à Paris. Le maître verrier et mosaïste Charles Mauméjean en est le dernier représentant (1832-1957).  

Voir notice Wikipedia.

    Aux côtés d'architectes contemporains tels que Gaudi, la dynastie Mauméjean composa des vitraux art nouveau et modern style.     Ci-dessous un triptyque représentant des scènes de la vie de Jésus jeune homme : Jésus apprenant le métier de son père, à gauche Joseph travaillant dans son atelier, à droite la Vierge Marie tenant sa quenouille et filant la laine.

Jésus avec Marie et Joseph

Puis, un vitrail où l'on voit la reine sainte Marguerite d’Écosse et son époux, Malcolm III. La reine était d'une grande piété et servait, chaque jour, des centaines de repas aux pauvres.‍

La reine Marguerite d’Écosse

Enfin le dernier, où figure saint François d'Assise, saint patron des religieuses franciscaines du Sacré-Coeur.‍

18-st-françois-assise.jpg

Le chemin de croix, signé Mauméjean Paris, est en mosaïque appelée "mosaïcristal" (composition de verre et de ciment). Il a été restauré en 1991 par des artisans de la région.‍

Après la désaffectation de la chapelle, les vitraux et le chemin de croix devraient rester in situ. Ces chefs d’œuvre totalement inconnus en Périgord, devraient obtenir une protection au titre des monuments historiques. L'idée principale serait de préserver l'intérêt culturel et artistique de cette chapelle mais aussi la mémoire et l'histoire de ce lieu.


Huguette Bonnefond‍ (texte publié dans Mémoire vivante n°44 janvier 2024)


Sources et compléments‍ :

Remerciements à Jean-Luc Delord, aux membres de la CDAS, à Christian Garrigue pour les photos, au père Jean Picard et à l'abbé Jean-Marc Nicolas.