La Révolution en Périgord (compléments du chap. 3)

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Page 51 : Sur la formation du département de la Dordogne, R. VILLEPELET, La formation du département de la Dordogne, Etude de géographie politique, Périgueux, Joucla, 1908, réédition « reprint » Roc de Bourzac, 1997. Cet ouvrage est très précieux de par sa précision et les nombreuses publications de textes. Il renvoie au dossier passionnant AN,DIV,6 microfilmé

Page 52 : Pour l’histoire de la confédération du Sarladais voir GM, p 257. On verra le rôle de Domme et de Maleville qui fut prépondérant : voir abbé Chanteloube, « Le pays dommois au XVIII°siècle, B.S.H.A.P. IXL, 1939, p289. Pour les villes confédérées il s’agissait de lutter contre »un désordre pire que le despotisme », ce qui montre l’état d’esprit des citadins et le problème des campagnes à la veille du mouvement paysan de décembre-février.

La lettre de Pipaud, fort éloquente, figure en A.N. D XXIX bis, 5, 69, 10

Page 53 : Sur les troubles en Périgord de l’hiver 1790, une série d’études dont

  • - Jean Boutier « Jacqueries en pays croquant » Annales ESC juillet Aout 1979, p 760. A noter à ce sujet la question que pose dans cet article fondamental les termes de « jacquerie » et de « croquant » que récuse notamment Yves-Marie Bercé. C’est un débat tout à fait intéressant. Le terme de « jacquerie » qui s’applique plus aux révoltes médiévales et celui de « Croquant » que l’on brûle d’envie d’employer (j’y ai parfois cédé), terme très péjoratif n’est jamais usité à l’époque de la Révolution. L’autre problème que pose le travail de Boutier est l’évaluation de comportement paysan : l’usage de symboles anciens comme le mai le conduit à le rejeter dans une «  attitude pré- politique », ce qui est discuté ailleurs dans le livre
  • - A. ADO ,Terre, pouvoir et jacquerie, 1789-94, Société des études robespierristes, 1996 traduit du russe et qui s’inscrit dans la tradition de l’histoire soviétique sur les révoltes française de l’époque Moderne dont l’ouvrage qui a eu le plus d’influence est celui de Boris Porchnev , Les soulèvements populaires en France de 1623 à 1648, Paris 1965 qui les interprète sous l’angle de la lutte des classes quand Y-M Bercé y souligne les solidarités rurales face à l’impôt et aux villes.
  • - Hubert Delpon , La victoire des Croquants, les révoltes paysannes du grand sud-ouest pendant la Révolution (1789-1799), Amis du Vieux-Nérac, 2002 qui est une étude très analytique des faits marquée par une approche marxiste originale

Page 53 : Guy Mandon, GM 253.

Guy MANDON, « Révoltes paysannes, révolution des campagnes »  dans l’Aquitaine révoltée,A ctes du LVI°Congrès d’études régionales de la FSHO, Bordeaux 2014 » où j’ai replacé les mouvements paysans dans leur contexte révolutionnaire large.

J’avais « fabriqué » le terme de « Carnaval de la liberté » dans un très court article du BSHAP de 1987 publié en hommage à Alberte Sadouillet-Perrin. Il a été « subverti » par H. Delpon dans l’ouvrage cité ci-dessus en « carnaval de l’égalité », une interprétation qui ne me paraît pas pertinente : il s’agit de libérer le village de la contrainte seigneuriale. M Combet en a fait le « carnaval des libertés »

Carte

L’intervention de Foucauld de Lardimalie fut publiée dans Le Patriote français de Brissot , numéro 18 de janvier 1790 et suivants. Rappelons la phrase centrale « Ma province est en feu. Les gens sans propriété dépouillent les propriétaires ». Notons que pour Ado (cité ci-dessus) « le véritable initiateur de l’affaire fut le marquis de Foucauld, riche propriétaire de seigneuries en Périgord »

Page 54 : Sur l’affaire Dudon, A.N.N DXXIX, 3 . Il est accompagné des lettres des nobles qui constituent un dossier à la même cote. Voir le Patriote français 209, 5 mars 1790

Page 55 : J Chevé, La noblesse du Bergeracois et la Révolution, Bergerac et le Bergeracois, Actes du XLII Congrès de la FHSO, Bordeaux, 1992, p 395

SAVIGNAC, ADD B831

Page 56 : Lettre Pipaud des Granges :A.N. D XIX, 5, p17

La liste des ci-devant nobles qui protestèrent contre le décret du 19 juin : J Carves, BSHAP XXIII, 1896, compte plus de 80 noms de nobles presque tous titrés. Citons-en un passage « Elle ne tient sa noblesse que de Dieu et de son épée(1) : qu’il n’est pas de puissance sur terre qui puisse dire au noble « tu ne seras plus » : que la noblesse est un moyen ferme sans (2) la monarchie qui ajoute à la majesté du trône en la tempérant par son influence : que si elle a été dans tous les temps l’apui (sic), elle n’a pas moins été utile aux peuples…Qu’il ne fut jamais rien de plus pur que la noblesse dont le Roi est le chef ; qu’enfin c’est pour la conserver sans reproche comme sans tâche que la dégradation a été toujours la première et la plus flétrissure »

Pour les districts, extraits des délibérations ci-dessous.

Pour le déracinement de la noblesse. G Mandon, « Châteaux et châtelains à l’heure de l’agitation égalitaire (1789-1792 Noblesse et Révolution. Les cahiers de Commarque, Ol Cantou, le Bugue, 1991

Page 57 : Sur le 14 juillet des campagnes du Périgord, G. Mandon, le 2°été de la Révolution en Dordogne, BSHAP CXLV, 2018, p

Page 61 : Sur les débats pour la formation du département, les archives de Bergerac, musée du tabac conservent au fonds Faugère, les correspondance de Gontier de Biran et La Roque de Mons députés. A nouveau il y a beaucoup à trouver dans Villepelet, La formation du département de la Dordogne, cité ci-dessus

On verra ci-dessous la carte des 9 districts. Pour mémoire :Périgueux, Sarlat ,Bergerac, Mussidan, Belvès , Nontron, Excideuil, Ribérac. carte

Page 62 : Sur le débat concernant les districts et le choix de leur nombre, voir le texte cité par Villepelet, Formation du département …p 41

Page 63 : Pour les relations des trois commissaires du roi (un par ancien ordre et par ancienne sénéchaussée (POUR Sarlat l’évêque Ponte d’Albaret, pour Périgueux, la Roque (famille d’Arlot celui-ci), pour Bergerac Gouzot du tiers-état. Pour les problèmes électoraux, l’intéressant diplôme de Laurence de Miguel, Participation et pratiques électorales en Dordogne (1790-92), dactylographié, Paris I, 1989-90 fondé sur ses recherches aux Archives nationales. Ce diplôme a été déposé aux Archives départementales de Périgueux.

Liste des électeurs du département de la Dordogne, Périgueux,BMS , fonds Lapeyre

Pour les élections des électeurs on trouve un intéressant dossier pour Nontron : ADD 7L32

Page 64 : Pour les élections des administrateurs, ADD, 1L352

Page 65 : H. LABROUE, la Société populaire de Bergerac pendant la Révolution, Paris, Société d’études de la Révolution française, 1915 présenté par ordre chronologique, ici 15 mai 1790 .

Les archives départementales possèdent le registre des délibérations des Jacobins (ADD 12L13) d’abord Société des Amis de la Constitution puis sous diverses dénominations jusqu’au printemps de 1794 (An II). De larges extraits en seront publiés dans ce site.

Page 66 : Pour le 14 juillet, la célébration par les électeurs et 1L352. G Mandon, « le deuxième été », cité ci-dessus

Pour les affrontements à Périgueux entre jacobins et mairie : lettre de la garde nationale a l’Assemblée AN D 64.

Pour les délibérations de la municipalité de Périgueux, E Dep 5201 repris dans l’article qui sera consacré à l’histoire de Périgueux

Page 68 : Pour la liste des sociétés en Dordogne et les remarques concernant leur densité dans le sud-ouest de la France : J Boutier, P Boutry, S Bonin,Atlas de la Révolution française, 6 –les sociétés politiques .Paris,EHESS, 1992, pp 102-103 et 109

Page 69 : Lettre de demande d’affiliation ADD 13L12, 1.Pour le reste de ce paragraphe, même dossier, les délibérations dans l’ordre chronologique

Page 70 : extraits ci-dessous

Page 71 : Population de la Dordogne. La question de la population en Dordogne soulève un certain nombre de questions : celles-ci sont notamment liées à la faiblesse des résultats enregistrés de 1806, premier recensement dont la fiabilité n’est pas contestée et qu’a étudié JP Poussou, Bordeaux et le Sud-ouest au XVIII°siècle, croissance économique et attraction urbaine, Paris, EHESS, 2°partie, Ch 1. La vraie question est que la nouvelle administration de la Dordogne évalue nous l’avons vu à 483 000 en 1791, quand le recensement de 1801 est de moins de 410 000 et 1806 424 000 habitants Dans Atlas de la révolution française tome 8 population, Bernard Lepetit et Maroula Sinarelis proposent (p 69) de corriger les chiffres (tableau ci-dessous). Il reste cependant un recul démographique sévère que, malgré les épidémies de 1791-1792, on peine à justifier avant 1794. Aucun déficit des récoltes, même s’ils existent, ne permet d’éclairer ce recul. La carte de l’Atlas cité ci-dessus, p36 fait d’ailleurs de cette dépression démographique une caractéristique de la moitié Nord-ouest-Sud Est de la France.

La Population de la Dordogne

Estimation Pointeville Nb corrigé Résultats bruts Corrigés
1791 1791 1801 1801
Dordogne 483 527 478.000 409 475 423 000
France 27 400 151 28 260 000 37 349 003 28 159 000
% Dordogne /F 1,7 1,6 1,5 1,5
Diff1801/1791 478-423 55 000 -11,5%

Page 73 : Les évènements cités ont pour source le registre des délibérations du district de Périgueux, ADD 8L 9, pour Bergerac 3 L 9, Montignac (5L13)Sarlat(10 L 3)

Pages 74,75 Périgueux 8L9

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Note 1 :  Mais pas du roi ! Manière de ne reconnaître de vraie que la noblesse d’épée. Le texte porte les marques de la conception traditionnelle de la monarchie

Note 2 : Il semble qu’il faille lire »sous »