Le marquis de Fournils

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Le Marquis de Fournils

En ce temps de préparation des fêtes de Noël, nous pouvons évoquer avec un peu de nostalgie un vin champagnisé, le « Marquis de Fournils », qui prit le nom du château de Fournils, demeure de la famille qui produisait ce vin.






Non loin du bourg de Beaupouyet, sur la rive gauche de l'Isle, le château de Fournils – autrefois on écrivait Fournil – se présente comme une fantaisie romantique, inspirée des demeures des bords de la Loire. Faisant suite à une demeure plus ancienne, il a été édifié entre 1858 et 1860 à l'initiative de Lucien-Félix Piston. La réalisation est confiée à l'architecte Henri Duphot de Bordeaux.

Le château comprend un vaste corps de logis. La partie centrale est flanquée de deux pavillons perpendiculaires, qui débordent légèrement. Cinq fenêtres s'ouvrent à chaque étage sur chacune des deux façades. Sept tourelles en encorbellement, coiffées de toits pointus, s'accrochent à chaque angle. L'angle sud-ouest s'appuie sur une tour octogonale surmontée d'un belvédère, permettant au maître de maison d'observer la contrée environnante.

Château de Fournils
Château de Fournils, bâtiments d'exploitation


Le décor est très riche. Il comprend notamment des pilastres, de grandes lucarnes sculptées et des bandeaux finement ornés. Une horloge domine l'entrée principale.

Le parc, contemporain du château, possède des pièces d'eau, des arbres centenaires d'essences variées et des haies entre lesquelles serpentent les allées.

Les bâtiments de commun se situent à l'est du château. Ils ont été édifiés, dit-on, avec les matériaux des anciens communs qui jouxtaient le premier édifice. De vastes dimensions, ils sont faits de briques et couverts de hautes toitures de tuiles.

C'est en ces lieux notamment que fut produit jusqu'au milieu du siècle dernier le fameux « Marquis de Fournils », vin champagnisé réputé qui figurait sur les bonnes tables périgourdines. En effet, Fournils était le centre d'un important domaine agricole, où un vignoble soigné a permis de produire un vin original.

  En fait un autre vignoble était également concerné ; situé à Pont-Saint-Mamet, celui-ci était la propriété de Monsieur Brou de Laurière. Madame Olivier, qui possédait alors Fournils mais qui était devenue veuve, s'était en effet remariée avec ce dernier.

   La champagnisation proprement dite était effectuée à Couze, dans des grottes où le vin était conservé.

  Malgré des lieux de production pour le moins divers, l'étiquette du « Marquis de Fournils » revendiquait l'appellation Bergerac.

Dominique Audrerie (texte publié dans "Mémoire vivante" n°19 - décembre 2021)


Sources

  • Audrerie Dominique, "Le château de Fournils à Beaupouyet", dans Vieilles Demeures en Périgord, Découverte 6, Le Bugue, PLB, 1991.
  • Daly César, "Château de Fournil", Revue de l'Architecture et des Travaux publics, 1868, tome 26.