Le monument aux morts perdu de l'Ecole Normale de Périgueux

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Les restes de la statue dans les bois

Lors d’une randonnée dans les bois de Montagnac-d’Auberoche, notre petit groupe a eu la surprise de découvrir à la croisée de deux chemins une statue de femme. Elle ne portait aucune inscription et rien n’indiquait son origine.

   Quelque temps après, rencontrant Jean-Pierre Gouaud, ancien normalien et conseiller général du canton du Bugue, aujourd’hui décédé, il nous fit part de sa recherche de l’ancien monument aux morts de l’École normale de Périgueux qui avait disparu lors de la construction du collège Michel-de-Montaigne en 1974. La description qu’il en fit ressemblait fort à ce que nous avions vu dans les bois. Nous échangeâmes des photos et … c’était bien le monument disparu !

     Réalisé par le sculpteur Adolphe Rivet, il avait été installé dans la cour de l’ancienne école normale et inauguré le 4 juin 1921 en présence de nombreuses personnalités : le recteur de l’académie de Bordeaux, le préfet de la Dordogne, plusieurs sénateurs et députés, l’inspecteur d’académie, les directeurs des écoles normales d’instituteurs et d’institutrices, de nombreux professeurs de l’enseignement secondaire et primaire.

       S’ensuivirent pour un petit groupe d’anciens normaliens autour de Jean-Pierre Gouaud, Maurice Biret et Lucette Laporte de nombreuses démarches pour rapatrier ce monument en un lieu plus accessible et le restaurer. La colonne portant les noms des 87 noms des élèves et professeurs morts pour la France avait complètement disparu et la statue de femme avait beaucoup souffert des intempéries et de dégradations diverses.

La stèle originale dans le parc de l'EN (photo Gouaud)

Les démarches n’aboutirent pas, le propriétaire du terrain où avait été déposé le monument souhaitant le garder.

Le 10 novembre 2021, une plaque comprenant les 87 noms manquants fut apposée dans la cour de l’Espace culturel François Mitterrand par Germinal Peiro, président du conseil départemental et lui-même ancien normalien.


Catherine Schunck (texte paru dans Mémoire vivante n°62 de juillet 2025)

La plaque installée dans la cour de l'espace culturel François Mitterand