« Une soupière armoriée » : différence entre les versions
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![[Fichier:Armes mellet.png|vignette|Armoiries de la famille Fayolle de Mellet : d’azur, à trois abeilles d’or alias d’azur, au chevron d’or.]] | ![[Fichier:Armes mellet.png|vignette|Armoiries de la famille Fayolle de Mellet : d’azur, à trois abeilles d’or alias d’azur, au chevron d’or.]] | ||
![[Fichier:Armes fayard.png|vignette|Armoiries de la famille Fayard : d’or au fayard terrassé de sinople, le fayard désignant un hêtre.]] | ![[Fichier:Armes fayard.png|vignette|Armoiries de la famille Fayard : d’or au fayard terrassé de sinople, le fayard désignant un hêtre.]] | ||
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[[Fichier:Mariage Mellet Fayard.png|vignette|501x501px|''Acte de mariage de « messire Alexis de Fayard, Haut et Puissant seigneur de La Combe » et de « demoiselle Charlotte Lucresse de Melet de Neuvic »'' ]] | [[Fichier:Mariage Mellet Fayard.png|vignette|501x501px|''Acte de mariage de « messire Alexis de Fayard, Haut et Puissant seigneur de La Combe » et de « demoiselle Charlotte Lucresse de Melet de Neuvic »'' ]] | ||
Dernière version du 12 novembre 2025 à 10:57
Armoiries figurant sur un objet (soupière ou légumier) provenant du château de Rossignol à Chalagnac, et aujourd’hui en possession de la Fondation « Fonds de Dotation Patrick de Brou de Laurière ». Elles pourraient être les suivantes :
Il faut savoir qu’Alexis de Fayard, chevalier, seigneur des Combes (né le 20 février 1733 à Saint-Aquilin, décédé le 22 septembre 1790 à Beaussac), a épousé, le 5 septembre 1758, Charlotte Elisabeth Lucrèce de Fayolle de Mellet (née le 27 octobre 1737 de Henri de Fayolle de Mellet (1674-1763) et de Charlotte Bertin (1706-1741), cette cérémonie ayant été célébrée à Neuvic par Louis Augustin (de) Bertin (1717-1793), dernier abbé Brantôme, et frère de Charlotte et Henri Bertin. Elle est décédée le 21 janvier 1809 à Périgueux).
On remarquera qu’un de leurs nombreux enfants, Jean-Charles Rufin, est né en 1772 à Beaussac de messire Alexis de Fayard, seigneur de Ladosse, des Combes, Rudeau et autres places, et de Charlotte-Lucrèce de Fayolle de Mellet, conjoints, avec pour parrain « messire Jean-Charles de Bertin, illustrissime et révérendissime évêque de Namur » (frère de Charlotte, Henri et Louis Augustin Bertin) , et marraine M... de Tourtel de Grammont, comtesse de Fayolle.
Il faut savoir que Henri Léonard Jean Baptiste Bertin (1720-1792), frère de Charlotte, Jean-Charles et Louis Augustin Bertin, a accepté en 1759 de devenir contrôleur général des finances au motif que la France était à cette époque en guerre et que les finances étaient plus faciles en temps de guerre car tous les expédients étaient alors permis. Mais il avait prévenu Louis XV qu'il démissionnerait une fois la paix revenue, ce qu'il avait fait en 1763. Il reçut alors, le 14 décembre 1763, un secrétariat d'État bizarrement composé, détaché du contrôle général des finances, dont les attributions comprenaient : la Compagnie des Indes, les manufactures de coton et de toiles peintes, les haras et les écoles vétérinaires, l’agriculture et les sociétés d’agriculture, les mines, la navigation intérieure, les canaux, les carrosses publics, fiacres et messageries, le roulage, les petites postes, les dépôts et collections de chartes, les loteries, l’échange de la principauté de Dombes, et, comme les autres secrétariats d’État, les dons, pensions, brevets et expéditions dépendant de son département. Il fut à la tête de ce Secrétariat d’Etat jusqu’au 26 mai 1780, date de sa démission.
Bertin prit une part active aux recherches qui amenèrent à découvrir du kaolin en Limousin. Auparavant, la manufacture du roi à Sèvres était à peu près la seule à fabriquer en grand la porcelaine. La découverte du kaolin ouvrit un vaste champ d’activité à l’industrie de la porcelaine. Bertin avait prévu la chose de longue date et rendu dès 1766 un arrêt du Conseil qui réservait à Sèvres la fabrication des produits de luxe : objets peints ou dorés, sculptures, et laissait pour le reste toute liberté aux fabriques privées. Sèvres prospéra jusqu’en 1772. A cette date, Bertin lui donna pour intendant son premier commis Parent, qui s’y livra à des malversations découvertes seulement en 1778.
On peut donc envisager que le Secrétaire d’Etat Henri Léonard Jean Baptiste Bertin, ayant dans ses attributions la Compagnie des Indes et ayant œuvré pour la mise en valeur de la manufacture royale de Sèvres, ait offert au couple Fayard-Fayolle de Mellet, l’objet en question portant les armes de ces deux dernières familles, très liées aux Bertin.
Huguette Bonnefond et Guy Penaud (texte paru dans Mémoire vivante n°69 - février 2026)

