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Le domaine de Meycourbie à Bassillac a vu naître l’ancien ministre Georges Bonnet en 1889. Outre la maison, rénovée, selon son propriétaire, au début du XIXe siècle, il comprend un beau puits et un pigeonnier qui dateraient du XVIIIe, voire du XVIIe siècle.
Le domaine de Meycourbie à Bassillac a vu naître l’ancien ministre Georges Bonnet en 1889. Outre la maison, rénovée, selon son propriétaire, au début du XIXe siècle, il comprend un beau puits et un pigeonnier qui dateraient du XVIIIe, voire du XVIIe siècle.


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Le domaine est ensuite vendu à plusieurs reprises : en 1840 à Pierre Laronde aîné, négociant à Périgueux ; en 1844 à Bernard Beauvieu à Périgueux ; en 1855 à Guillaume Chanard de Lachaume à Périgueux ; et enfin en 1888 à Gaston Bonnet, président de chambre à la Cour d’appel de Riom (63).  
Le domaine est ensuite vendu à plusieurs reprises : en 1840 à Pierre Laronde aîné, négociant à Périgueux ; en 1844 à Bernard Beauvieu à Périgueux ; en 1855 à Guillaume Chanard de Lachaume à Périgueux ; et enfin en 1888 à Gaston Bonnet, président de chambre à la Cour d’appel de Riom (63).  
 
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Depuis cette date, il est resté entre les mains de la famille Bonnet.
Depuis cette date, il est resté entre les mains de la famille Bonnet.



Dernière version du 7 juillet 2025 à 14:58

Le pigeonnier (Ph. C. Schunck)

Le domaine de Meycourbie à Bassillac a vu naître l’ancien ministre Georges Bonnet en 1889. Outre la maison, rénovée, selon son propriétaire, au début du XIXe siècle, il comprend un beau puits et un pigeonnier qui dateraient du XVIIIe, voire du XVIIe siècle.


Le pigeonnier, situé non loin de la maison d’habitation, a la forme d’un cube en pierre de taille, posé sur quatre grosses piles rondes surmontées d’une dalle de pierre plate servant de protection contre les nuisibles. Une randière, faite des mêmes pierres, le ceinture à peu près à mi-hauteur. Les dalles de pierre ont été jointes par un liant à base de terre qui a disparu en grande partie.

Entre le bâti et les piles, de grosses poutres servent de support au plancher de l’édifice. On accède à l’intérieur par une trappe ménagée dans ce plancher.

Les quatre faces du pigeonnier sont identiques et comportent, au-dessus de la randière, deux fois deux trous d’envol. Il est coiffé d’un haut toit, légèrement coyauté et débordant, recouvert de tuiles plates.


Historique

La propriété de Meycourbie (plusieurs orthographes au fil du temps : Mescourbi, Mecourby, Meycourby ...) a de temps immémorial appartenu à la famille d’Alesme de Meycourby : des nobles bourgeois de Périgueux dont Meycourby était une résidence secondaire, sans doute un pavillon de chasse. Plusieurs d’Alesme ont été maires de Périgueux. Pendant la guerre des Croquants (1636-1642) la maison de Mescourbi appartenant à Martial d’Alesme, lieutenant-criminel de la sénéchaussée de Périgueux, fut brûlée par les Croquants de Grellety[1].

Le dernier de la lignée, François, né vers 1780, épousa Catherine Arvieux de Clermont en 1810. Il décéda, à l’âge de 31 ans, l’année suivante, deux mois après la naissance de leur fils Jean-Baptiste qui mourut prématurément le 4 février 1812.

Le 8 décembre 1813, la veuve se remaria avec Jean-Baptiste Chabrier de la Joubertie. C’est ce dernier qui est indiqué comme propriétaire lors de l’établissement du cadastre napoléonien en 1824. Le couple ne semble pas avoir eu d’enfants.

Le domaine est ensuite vendu à plusieurs reprises : en 1840 à Pierre Laronde aîné, négociant à Périgueux ; en 1844 à Bernard Beauvieu à Périgueux ; en 1855 à Guillaume Chanard de Lachaume à Périgueux ; et enfin en 1888 à Gaston Bonnet, président de chambre à la Cour d’appel de Riom (63).

Le pavillon de chasse (Ph. C. Schunck)

Depuis cette date, il est resté entre les mains de la famille Bonnet.


La maison brûlée par les Croquants fut certainement reconstruite puisque Jean-Baptiste d’Alesme y naît, que son père, François, y décède et que sa mère y est domiciliée lors de son remariage.

Selon le propriétaire, la maison a été rénovée au début du XIXe siècle peut-être par les Chanard de Lachaume.


Catherine Schunck (texte publié dans Mémoire vivante n°64, septembre 2025)


[1] BSHAP n° 58, 1931, page 206