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La caserne Ardant du Picq, située 50 rue Ludovic Trarieux à Périgueux, abrite aujourd’hui l’Escadron de Gendarmerie Mobile 47/2.  
La caserne Ardant du Picq, située 50 rue Ludovic Trarieux à Périgueux, abrite aujourd’hui l’Escadron de Gendarmerie Mobile 47/2.  
 
[[Fichier:Photo 1 ardant2a.jpg|vignette|Le chantier de la construction (collection Dumoisy)]]
Elle doit son nom au colonel Charles Ardant du Picq : né à Périgueux en 1821, il entra à l’École militaire spéciale de Saint-Cyr en 1842. Sorti sous-lieutenant, il participa à de nombreux combats : guerre de Crimée, campagne de Syrie, Algérie, guerre de 1870. Il était colonel commandant le 10e Régiment d’infanterie de ligne lorsqu’il fut blessé au combat de Longeville-lès-Metz le 15 août 1870. Il décéda le 18 à l’hôpital militaire de Metz. Ce fut aussi l’auteur d’un ouvrage réputé, ''Etudes sur le combat,'' publié aux éditions Hachette et Dumaine en 1880.
Elle doit son nom au colonel Charles Ardant du Picq : né à Périgueux en 1821, il entra à l’École militaire spéciale de Saint-Cyr en 1842. Sorti sous-lieutenant, il participa à de nombreux combats : guerre de Crimée, campagne de Syrie, Algérie, guerre de 1870. Il était colonel commandant le 10e Régiment d’infanterie de ligne lorsqu’il fut blessé au combat de Longeville-lès-Metz le 15 août 1870. Il décéda le 18 à l’hôpital militaire de Metz. Ce fut aussi l’auteur d’un ouvrage réputé, ''Etudes sur le combat,'' publié aux éditions Hachette et Dumaine en 1880.


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Les travaux furent confiés à un entrepreneur périgourdin, M. Dussaux, propriétaire des Vergnes, maison construite à la fin du XIXe siècle sur la colline en face du site choisi pour la caserne.
Les travaux furent confiés à un entrepreneur périgourdin, M. Dussaux, propriétaire des Vergnes, maison construite à la fin du XIXe siècle sur la colline en face du site choisi pour la caserne.
 
[[Fichier:Photo 2 pont vergnes.jpg|vignette|Les piles du pont aux Vergnes (photo Schunck)]]
Il possédait une carrière à côté de sa maison et en utilisa les pierres, qu’il transportait sur la colline en face à l’aide d’un wagonnet Decauville. On voit encore à l’entrée de sa propriété les piles du pont où passait ce wagonnet.
Il possédait une carrière à côté de sa maison et en utilisa les pierres, qu’il transportait sur la colline en face à l’aide d’un wagonnet Decauville. On voit encore à l’entrée de sa propriété les piles du pont où passait ce wagonnet.


Les photos des casernes, ci-dessous, prises depuis la terrasse des Vergnes, montrent trois étapes de leur construction : sur la première, les écuries au premier plan et le bâtiment derrière n’ont pas de toit ; sur la deuxième, les écuries ont leur charpente ; et sur la troisième (page suivante), les toits ont été posés et les murs blanchis.
Les photos des casernes, ci-dessous, prises depuis la terrasse des Vergnes, montrent trois étapes de leur construction : sur la première, les écuries au premier plan et le bâtiment derrière n’ont pas de toit ; sur la deuxième, les écuries ont leur charpente ; et sur la troisième (page suivante), les toits ont été posés et les murs blanchis.<gallery>
 
Fichier:Photo 4 aqueduc3.jpg|Première étape
Fichier:Photo 5 aqueduc1.jpg|Deuxième étape
Fichier:Photo 6 aqueduc2.jpg|Troisième étape (collection Dumoisy)
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[[Fichier:Perigueux0226.jpg|vignette|345x345px|Entrée de la caserne Ardant du Picq (collection SHAP)]]
Le 50e Régiment d’Infanterie prit possession des lieux à son retour de la guerre de 1914 en 1919.
Le 50e Régiment d’Infanterie prit possession des lieux à son retour de la guerre de 1914 en 1919.



Dernière version du 13 novembre 2025 à 10:52

La caserne Ardant du Picq, située 50 rue Ludovic Trarieux à Périgueux, abrite aujourd’hui l’Escadron de Gendarmerie Mobile 47/2.

Le chantier de la construction (collection Dumoisy)

Elle doit son nom au colonel Charles Ardant du Picq : né à Périgueux en 1821, il entra à l’École militaire spéciale de Saint-Cyr en 1842. Sorti sous-lieutenant, il participa à de nombreux combats : guerre de Crimée, campagne de Syrie, Algérie, guerre de 1870. Il était colonel commandant le 10e Régiment d’infanterie de ligne lorsqu’il fut blessé au combat de Longeville-lès-Metz le 15 août 1870. Il décéda le 18 à l’hôpital militaire de Metz. Ce fut aussi l’auteur d’un ouvrage réputé, Etudes sur le combat, publié aux éditions Hachette et Dumaine en 1880.

Les bâtiments furent construits en 1912[1] pour le 50e Régiment d’Infanterie qui se trouvait à l’étroit à la caserne Bugeaud.

Les travaux furent confiés à un entrepreneur périgourdin, M. Dussaux, propriétaire des Vergnes, maison construite à la fin du XIXe siècle sur la colline en face du site choisi pour la caserne.

Les piles du pont aux Vergnes (photo Schunck)

Il possédait une carrière à côté de sa maison et en utilisa les pierres, qu’il transportait sur la colline en face à l’aide d’un wagonnet Decauville. On voit encore à l’entrée de sa propriété les piles du pont où passait ce wagonnet.

Les photos des casernes, ci-dessous, prises depuis la terrasse des Vergnes, montrent trois étapes de leur construction : sur la première, les écuries au premier plan et le bâtiment derrière n’ont pas de toit ; sur la deuxième, les écuries ont leur charpente ; et sur la troisième (page suivante), les toits ont été posés et les murs blanchis.

Entrée de la caserne Ardant du Picq (collection SHAP)

Le 50e Régiment d’Infanterie prit possession des lieux à son retour de la guerre de 1914 en 1919.

Il fut dissous le 28 avril 1929[2]. Après son départ, les casernes furent occupées par la Garde Républicaine mobile (1 peloton à cheval et un peloton à pied). Le premier escadron de Gendarmerie mobile s’y installa en 1959[3].

Les bâtiments que l’on voit sur les photos de la construction ont été complètement démolis et reconstruits entre 1977 et 1979. Les déblais ont servi à remblayer le terrain sous les Arcades qui était en contrebas et très marécageux.

La rue, qui a pris son nom de Ludovic Trarieux en 1928 puis de Jean Secret en 1982, a été élargie à ce moment-là.


Catherine Schunck (texte paru dans Mémoire vivante n°70 - mars 2026)


[1] Selon le témoignage d’un sous-officier de la caserne

[2] Gallica/Retro news, La France militaire, 2 mai 1829

[3] Guy Penaud, Le grand livre de Périgueux, Ed. La Lauze, 2003