Le château de Montignac
Situé les bords de la Vézère et traversé par la route de Périgueux à Sarlat, le bourg de Montignac a toujours eu un rôle stratégique. La forteresse médiévale, dressée sur le promontoire rocheux, veillait à la fois sur le bourg et sur la rivière.
Historique
Le château est mentionné dès le Xe siècle dans les chroniques du moine Adhémar de Chabannais. Au XIVe siècle, le castrum de Montignac règne sur une châtellenie de 14 paroisses. Pendant la guerre de Cent ans, les comtes Archambaud V et VI livrent une guerre interminable avec la communauté de Périgueux. En 1399, les biens du comte sont confisqués par le roi de France. Par mariage, le château passe en 1470 à la maison d’Albret. Des travaux sont effectués comme en témoigne la grosse tour circulaire datant de la fin des années 1580 (carte postale ci-dessous). Dans la partie basse, on retrouve une casemate avec une canonnière de deux mètres de large. La partie supérieure est transformée en terrasse.
Au cours des guerres de Religion, la forteresse passe alternativement des mains anglaises aux mains françaises. Redevenu possession française, Henri IV, roi de France et de Navarre, vend la châtellenie et le comté du Périgord en 1607 à François de Hautefort pour éponger des dettes personnelles.
Au cours des guerres de Religion, la forteresse passe alternativement des mains anglaises aux mains françaises. Redevenu possession française, Henri IV, roi de France et de Navarre, vend la châtellenie et le comté du Périgord en 1607 à François de Hautefort pour éponger des dettes personnelles.
Aujourd’hui
Situé sur un promontoire rocheux dominant le bourg, le château de Montignac ne ressemble plus à la forteresse médiévale d’origine.
Le service de l’inventaire de Nouvelle Aquitaine, dans sa notice indique que « le donjon, la maison carrée, les prisons, ainsi qu’une tour (ouest), la salle des états et la chapelle, qui sont mentionnés dans les textes ou sont représentés sur les plans anciens, ont disparu ». De la forteresse médiévale, il reste la base de l’enceinte, la tour est et la tour sud-ouest (carte postale ci-dessous) avec sa bretèche.
Texte issu de "Mémoire vivante n°8", janvier 2021
Bibliographie et illustrations :
- Jean Secret – Le Périgord - Château – Manoirs – gentilhommières. 1966
- Notice Forteresse dit Château de Montignac – Les dossiers de l’Inventaire Nouvelle Aquitaine
- Cartes postales SHAP (fonds Pommarède)
- Iconothèque SHAP (fonds Saint-Martin)
Pour approfondir...
En 1882, le bulletin de la SHAP a publié un article sur Montignac au XVIe siècle. Suivez ce lien pour accéder directement à l'article (PDF de 20 pages).
